Tu me feras plaisir, ô Créateur,
de me laisser épancher mes sentiments.
Maniant les ironies terribles, d’une main ferme et froide,
je t’avertis que mon coeur en contiendra suffisamment,
pour m’attaquer à toi, jusqu’à la fin de mon existence.
Je frapperai ta carcasse creuse ; mais, si fort,
que je me charge d’en faire sortir les parcelles restantes
d’intelligence que tu n’as pas voulu donner à l’homme,
parce que tu aurais été jaloux de le faire égal à toi,
et que tu avais effrontément caché dans tes boyaux,
rusé bandit, comme si tu ne savais pas qu’un jour ou l’autre
je les aurais découvertes de mon oeil toujours ouvert,
les aurais enlevées, et les aurais partagées avec mes semblables.